Membre depuis le 15 novembre 1991 de
la Section de philosophie et des sciences
sociales de l’Institut d’Estudis Catalans

le Pays Valencien

 

 

Second grand territoire catalan, avec 23.253 km2 et 4.935.000 habitants, le Pays Valencien possède dans son ensemble une économie forte et dynamique. Traditionnellement équilibrée avec une agriculture productive et une industrie diversifiée, elle a aujourd’hui un tourisme prédominant, accompagné ou précédé d’une spéculation immobiliaire caricaturale où pendant des décennies sont allés bras dessus bras dessous le public et le privé, le national et l’international. La population s’est beaucoup accrue, doublant depuis les années soixante, avec une forte immigration. L’aire urbaine de Valence compte deux millions d’habitants et la connurbation Alacant-Elx dépasse les 800.000. Il faut aussi noter le réseau dense de villes moyennes qui structurent les petites régions du pays.

Après la conquête Jacques 1er a constitué le royaume de Valence avec les nouveaux territoires, sous sa souveraineté directe, avec une organisation semblable à celle de la Catalogne. Avec la sentence arbitrale de Torrellas, il laissa Murcie à la Castille et il récupéra Alacant et Elx. Ce royaume durera de 1239 jusqu’en 1707

lorsque, après la bataille d’Almansa, un décret de Nova Planta a supprimé les institutions propres et a régi les provinces valenciennes selon les lois de Castille, une situation qui préfigurait le destin de la Catalogne après 1714.

Depuis ses origines, le Pays Valencien a une partie catalane vers la côte, repeuplée par Jacques 1er avec des catalans du Principat, et une zone castillane à l’interieur, où il appela des aragonais. Au XIXe siècle, la constitution des provinces lui a rajouté un petit morceau de la Manche, donc de la Castille. L’intérieur, très montagneux, est moins peuplé, alors que la côte et le sud concentrent de fortes densités et l’activité économique. Les comarques du sud se sont dépeuplées au début du XVIIe siècle à cause de l’expulsion des morisques. Elkles ont reçu ensuite un repeuplement de gens de langue castillane. Phénomène inverse mais limité, il y a une colonisation plus récente d’agriculteurs valenciens au Carxe, en territoire murcien. Mais, malgré la forte immigration, le rôle négatif des grandes villes, qui ont basculé depuis des siècles vers un succursalisme madrilène, et le poids considérable du castillan dans les médias, la moitié des gens déclare connaître le valencien.

Le valencien est le nom des variantes dialectales de la langue catalane au Pays Valencien, de la même manière que le catalan septentrional est connu sous le nom de roussillonnais Le valencien est constitué lui-même par trois variantes, le castellonnais, l’apitxat au centre i l’alacantin. Les indéfinitions du Statut d’autonomie (l’expression idiome valencien), voulues par le PSOE [le Parti socialiste] et pactées entre tous, sont la mince base légale de tous les problèmes actuels.

Aa Pays Valencien, depuis la fin du franquisme ont gouverné des partis politiques peu concernés par la langue, comme le PSOE, ou très hostiles, comme le Partido Popular – qui s’est distingué par de multiples cas de corruption et pas des “affaires” – ou ses alliés d’une extrême droite anticatalaniste, qui ont suscité la division de la soci ́ñeté, surtout à Valence.

Il y a de grandes différences entre la ville de Valence et les régions, où le valencien se maintient comme langue de la société

Heureusement, il y a la vitalité valencienne qui se manifeste par de nombreux auteurs, par la vie et la production culturelles, par l’enseignement de très nombreux maîtres courageux et

població, desinformada. Hi ha uns canvis recents, amb el govern d’un pacte progressista més favorable, format pel PSOE i per Compromís, una coalició estable

Per llàstima quallen en una part de la

des de 2010 de partits d’esquerra valenciana, ecologista i federalista.

, amb ciutats capitals de

comarques que juguen un paper fonamental per la vitalitat de la llengua i

l’ensenyament en valencià. La Llei d’Ús i Ensenyament del Valencià del 1983 afirma la voluntat de retorn al valencià, però no s’ha fet el necessari. S’ha triat de dividir els alumnes, que han d’optar per una línia en castellà o una línia en valencià. Una llei de mínims ha estat poc desplegada i poc executada. Segons la Mesa per a l’ensenyament en valencià, un terç dels alumnes de primària i secundària són escolaritzats en valencià sobretot a les escoles públiques, amb percentatges més alts a les comarques i al nord que al sud i a les ciutats. Cal subratllar l’acció d’Escola

Valenciana, una federació d’associacions comarcals per la llengua.

par la volonté de beaucoup de citoyens.

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